LA Poste:
POSTE :
Stopper le désastre annoncé
La dégradation programmée du service public postal, tournées non assurées, attentes insupportables aux guichets en ville, fermetures de bureaux de poste en milieu rural, rend difficile la bataille contre la privatisation de La Poste.
Pourtant celle ci amplifierait la dégradation de la situation pour les salarié-e-s comme pour les usagers.
La porte serait en effet ouverte à un "plan social" sans commune mesure avec le grignotage actuel de l’emploi. Car la
transformation du service public postal réduira comme peau de chagrin les opérations de base au profit de la vente de
produits à valeur ajoutée.
Entamée depuis quelques années, la fermeture des bureaux s’accentue. Depuis le 1er Janvier 2008, 1060 bureaux de Poste ont disparu.
Le transfert partiel d’activités au profit de points poste et agences communales permet à la Direction de la Poste d’af-
ficher le même nombre de points de contact .
Mais un bureau poste peut traiter 400 opérations et un point poste n’en traite que 20 au maximum. La politique d’abandon du milieu rural proposée par la direction de Poste cet été était si violente que le gouvernement a du calmer le jeu.
Réduite en milieu rural, La Poste "modernise" les bureaux de poste en milieu urbain.
Il s’agit d’une transformation profonde et d’un renversement des priorité : la vente primera sur les guichets traditionnels.
En cas de maladie, les guichets seront fermés et non l’un des espaces de vente. Les Parisiens pourront assez vite
observer les dégâts de cette "modernisation", puisque tous les bureaux de la capitale vont la subir.
Ce retrait et cette modernisation visent bien entendu à réduire le "coût humain".
Avec la réduction drastique du nombre des centres de tri, des centres financiers, le recours massif aux automates, des dizaines de milliers d’emplois sont menacés.
Et l’ usager, devenu client, paiera plus cher pour un service correct; tandis que le postier mutera en créateur de Valeur Ajoutée.
La déshumanisation se combinera avec le mépris pour les salariés incapables d’abandonner la "vieille culture postale".
Les ingrédients de ce que vivent les salariés de France Télécom seront bientôt réunis.
Il est possible de stopper la privatisation, ce désastre annoncé.
Par la solidarité avec les mobilisations des postiers, et en participant du 27 septembre au 3 Octobre aux votations citoyennes pour l’avenir du service public postal, il faut imposer aux privatisateurs un recul qui redonnera espoir à tous les secteurs menacés (Santé, Pôle Emploi) et mettra un coup d’arrêt à la confiscation et la marchandisation généralisée des biens publics.
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