Conseil municipal du 24 septembre 2009
Développement durable- Lancement d'une démarche en vue de la constitution d'un agenda 21
Une intervention, pour rappeler que la crise écologique, économiques, ne relèvent pas de malchance, et que la prise de conscience doit se faire à un niveau qui n'est pas "évoqué" dans la présentation de la délibération:
La prise en compte d’un ensemble de « marqueurs » de l’état de la planète, la mise en route d’une démarche de constitution d’un agenda 21 ne peut qu’être saluée. L’exploitation des ressources naturelles de la planète n’est pas uniforme et proportionnelle à la démographie. Les pays les plus peuplés sont souvent ceux qui ont le moins –dans le meilleur des cas- ou pas du tout accès à l’énergie, à la santé, ni aux bénéfices engendrés par les ressources naturelles (énergies fossiles, eau, minerais) qui sont la richesse de leur sol.
Nous constatons que les habitants de la planète qui consomment très peu (de 1 à 9 entre un africain et un américain), vivent pour la plupart d’entre- eux dans la misère, subissent l’esclavage, la déforestation –avec ses terribles conséquences écologiques - ainsi que l’accaparement de terres arables. Nous sommes au coeur d’un système économique, qui a pour moteur le profit d’une minorité (multinationales, actionnaires), qui conduit à la dilapidation des ressources, à la pollution de tous les continents.
Le conseil municipal mène une réflexion qui doit conduire à une action concertée sur les problèmes de consommation et d’environnement. Mais n’oublions pas que le contenu, l’efficacité de l’agenda 21 sera lié aux choix politiques, donc économiques, sociaux, qui seront faits ou pas.
La mise en avant de l’intérêt public, devrait être le fil conducteur de ce travail et des choix qui en découleront.
La gestion des déchets, l’assainissement, l’eau, la mise en réserve de terres agricoles pour favoriser la production de proximité, les problèmes de circulation, de stationnement, la priorité donnée à des réalisations publiques, du logement social de qualité, avec des normes environnementales de haut niveau impliquent, le retour à des services publics de grande qualité. Cela implique la remise en cause de leur logique de gestion actuelle, qui fait croire que tout service doit générer des profits, alors qu’on peut avoir le souci d’une bonne gestion, transparente, démocratique en appliquant les principes de droits universels et de solidarité.
Mme Marcelle Monzeglio
Conseillère Municipale
Grasse A Tous