Plus d'aides publiques sans contreparties!!!

Publié le par Alternatifs06 pays de Grasse

Nicolas Sarkozy annonce qu'il n'y aura "plus d'aides publiques sans contreparties"
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.01.09 | 21h02  •  Mis à jour le 19.01.09 | 21h02









 
A l'occasion de la présentation de ses vœux aux partenaires sociaux, lundi 19 janvier à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il n'y aurait désormais en France plus d'aides publiques aux entreprises sans contreparties. Si l'Etat mobilise l'argent du contribuable pour aider des entreprises, "il faut que les usines restent en France", a-t-il déclaré, annonçant qu'il souhaitait "informer et consulter" les comités d'entreprise des sociétés lorsque celles-ci recevront des aides publiques. "On n'a rien à craindre de la transparence. L'idée, c'est qu'on devienne une démocratie sociale mature", a-t-il dit.

 

A dix jours d'une journée de mobilisation nationale, Nicolas Sarkozy a salué l"'esprit de responsabilité des syndicats" sur des dossiers comme la réforme de la représentativité syndicale, "une des grandes réformes du quinquennat", ou encore celui de la formation professionnelle. "Quand il y a eu la réforme si difficile des régimes spéciaux de retraite, le gouvernement a été bien heureux (...) de pouvoir dialoguer avec des organisations rudes mais qui ont fait que ceci s'est passé sans affrontements et sans drame", a-t-il souligné.

Il a néanmoins dit souhaiter que le projet de nouvelle convention sur l'assurance-chômage puisse être mis en œuvre malgré l'opposition de plusieurs syndicats, ajoutant que "si tel n'était pas le cas, il faudra bien qu'on prenne nos responsabilités". Trois des cinq syndicats gestionnaires de l'Unedic (CGT, FO et CFTC) ont déjà annoncé qu'ils ne signeraient pas cet accord négocié fin 2008 avec le patronat sous les encouragements de l'Etat, la CFDT se retrouvant seule jusqu'ici à l'approuver.

Si les syndicats hostiles à la nouvelle convention décidaient de faire jouer leur droit d'opposition, comme le permettent les nouvelles règles sur les accords majoritaires, le gouvernement pourrait demander aux partenaires sociaux de tenter de trouver un nouvel accord ou fixer lui-même de nouvelles règles, au risque de mettre fin au paritarisme. Nicolas Sarkozy a assuré que la nouvelle convention était plus favorable aux chômeurs et a appelé les syndicats à jouer le jeu du paritarisme, ce qui implique selon lui des responsabilités de leur part. Il ne peut y avoir "plus de pouvoir et moins de responsabilités, c'est impensable", a-t-il assuré.

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, a contesté ces déclarations "sur le fond et sur la forme", déclarant notamment qu'"on ne peut pas dire qu'il n'y a pas des réductions de droits" dans la nouvelle convention. "A la limite, même s'il n'y a pas de signature, il pourra l'agréer si l'on suit bien son raisonnement. Donc on n'a même pas besoin de négocier", a-t-il ajouté en soulignant que FO n'excluait rien quant aux suites à donner à son refus de signer la nouvelle convention. Son homologue de la CGT, Bernard Thibault, a estimé de même que Nicolas Sarkozy avait "une lecture qui n'est pas du tout la nôtre sur le contenu de cette convention". "J'ai compris qu'en dernier ressort, le gouvernement agréerait la convention", a-t-il ajouté.



Une forme originale -et manipulatrice- de débat social! Une raison de plus pour se mobiliser, toutes et tous, le 29 janvier!!!





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