Les lycéens ne sont pas des voyous:

                  UNION LOCALE des SYNDICATS C.G.T

11, rue Gazan  -  06130  GRASSE

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Déclaration de l’Union Locale CGT de Grasse

Les Lycéens ne sont pas des voyous

A Grasse, l’ordre règne !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les interventions des « gardiens de la paix » à Grasse, ne se font pas dans la dentelle lorsqu’il s’agit de jeunes. Rappelons-nous certaines réactions lors du mouvement contre la CPE, et plus récemment le tragique épisode de l’arrestation musclée qui s’est soldée par la mort d’un jeune grassois.

Ce n’est pas le gazage des lycéens, en lutte pour défendre un système éducatif public de qualité et dénoncer le projet de loi Darcos, qui va rapprocher les forces de l’ordre de la nouvelle génération. Et pourtant, une police nationale devrait être en parfaite osmose avec l’ensemble des citoyens, qu’elle doit protéger. Pour cela, il faudrait faire preuve de pédagogie et de dialogue. Or, les justifications des représentants de l’Etat, ou de la hiérarchie policière, pour tenter d’expliquer ce qui ressemble tout de même à un certain manque de sans- froid, nous semble un peu spécieuse. Monsieur le Sous-Préfet, découvre que le moindre incident peut paralyser la ville. Il lui suffirait de sortir sans escorte pour se rendre compte que les grassois sont bloqués au moins deux fois par jour, sans le concours des manifs lycéennes.

Quant à Madame la Commissaire qui fustige le manque d’adultes pour encadrer les lycéens, il aurait suffit qu’apparaisse l’ombre d’un syndicaliste, pour que les sarkosystes de tous poils crient à la récupération.

Alors, soyons sérieux, le véritable motif de cet énervement, c’est que le premier représentant de l’Etat dans notre département, Monsieur le Préfet, venait à Grasse, et rien ne devait troubler sa venue.

Dans le cas contraire, certains risquaient de mauvais points, voire des heures de colle.

En somme, il y aurait eu de l’eau dans le gaz !

Dernier élément de ce fâcheux incident : le mégaphone, qui a semblé concentrer l’ire des forces de police, appartient à l’Union Locale CGT.

Nous ne manquerons pas de venir le réclamer, et pas question de faire les traditionnelles cent lignes.

En conclusion, cette façon de faire régner l’ordre à Grasse dans ce genre de circonstance, avec de ces méthodes musclées, nous paraît inadaptée ; elles ne peuvent qu’au contraire créer des tensions.

Grasse, le 12 janvier 2009