Marche silencieuse samedi 7 juin à Grasse

Samedi 7 juin, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées pour la deuxième fois en centre-ville. Ils tenaient à manifester leur soutien à la famille et aux proches d’Hakim. Ils tenaient également à montrer leur détermination à exiger que l’enquête ne soit pas étouffée, que les questions qui demeurent trouvent une réponse satisfaisante.

Ces questions concernent les conditions de l’interpellation d’Hakim et les raisons de la violence de celle-ci ; elles concernent aussi le moment où Hakim, cyanosé et perdant conscience, aurait pu être confié aux pompiers, ce qui n’a pas été fait.

Un syndicat de policiers a saisi la ministre, Mme Alliot- Marie, faisant état de « menaces », « provocations » et de « climat délétère voire de haine » qui visent les policiers depuis les faits.

Nous pouvons constater que depuis le drame et la première marche silencieuse, le calme, la responsabilité ont été au rendez-vous. La marche de samedi dernier en a été une parfaite illustration.

On peut quand même répondre à ces policiers inquiets, que le décès d’un jeune homme qui ne représentait de danger pour personne, pose la question des missions et de la responsabilité de ceux qui ont en charge le maintien de l’ordre public. En aucun cas ces missions ne donnent droit de vie et de mort sur celles et ceux qui peuvent être interpellés, arrêtés, mis en garde à vue…Notre société, n’applique plus la peine de mort depuis mai 1981.Mais les politiques sécuritaires, depuis des années, développent des discours alarmants et répressifs. Elles « ignorent » les effets humainement destructeurs du recours à la violence systématique, du non- respect de l’autre quand on est en position de « pouvoir », et de la disparition de la prévention dans les missions qui mettent en contact les forces de polices avec des jeunes.

C’est grave et nous devons, citoyennes et citoyens, jeunes et moins jeunes, être vigilants pour que les droits de tous soient garantis.

Marcelle Monzeglio
Conseillère municipale