démocratie...

Publié le par Alternatifs06 pays de Grasse

Marcelle Monzeglio
conseillère municipale


Monsieur le Maire,

Mesdames, Messieurs les élues-s,

En ce qui concerne la partie bilan des principales réalisations, j’ai un remarque de fond à exposer : premièrement, sur les termes utilisés. Ceux de service public ou de démocratie participative sont utilisés sans modération et de façon assez légère, alors qu’ils ont un contenu, et que des réflexions, des recherches, des expériences assez avancées, sérieuses font l’objet d’écrits

Pour le domaine des services, que des équipes d’entretien sur les quartiers aient été mises en place, qu’elles soient efficaces, c’est indéniable.

Mais la notion de service public se construit autour d’idées fortes, de principes. Celui de service rendu, mais avec un travail d’élaboration, et pour celà une implication réelle des usagers. La notion de service public, sans cette dimension est restrictive, et ne peut prétendre à rendre réellement et de façon satisfaisante ce service. Il en va de même pour le suivi, l’évaluation, l’amélioration de ceux-ci.

J’ajouterai que la vie des Services ne dépendant pas de la gestion municipale,  Impôts, France Télécom, EDF - GDF , La Poste, doit faire partie de la réflexion et de l’engagement de la municipalité. Certains se sont installés en périphérie du centre ville ; les deux postes sont difficiles d’accès, les horaires ne sont pas très adaptés aux besoins des usagers, l’état du local du parking Martelly est peu reluisant. EDF- GDF a programmé son départ de Grasse, et il n’y aura plus d’accueil de la clientèle, ni de service « dépannage » de proximité. La municipalité peut en terme de services de proximité s’interroger sur l’intérêt de la présence d’antennes des services en centre-ville. Les personnes âgées ou qui se déplacent difficilement y trouveraient leur compte ;et la présence d’employés à l’heure du déjeuner, ou en fin de journée, garantirait un apport de population dans ce secteur de la ville.

J’aborde maintenant les conseils de quartier et les assemblées de grassois ; avec d’autres mesures, je vous accorde qu’elles peuvent être qualifiées de mesure pour une écoute des citoyennes et citoyens.

Quand à être considérées comme des structures de démocratie participative, cela relève de l’abus de langage. La démocratie active ou participative ne peut se contenter de conseils dont les participants sont nommés par le maire, elle ne peut se satisfaire non plus de réunions d’informations

Cette démarche doit être liée à des réunions larges, où chacune, chacun peut s’exprimer.

Elle va de pair avec une mise en place de règles pour désigner des représentants de ces assemblées, de la transmission des dossiers, de la formation des citoyens qui le désirent, pour intervenir avec des capacités réelles d’analyse, de critique et de proposition. Cela s’accompagne évidemment de la possibilité d’exprimer ces choix en terme de budget. C’est un gros travail, des moyens en terme d’élaboration, de moyens financiers (formation,..) ; c’est surtout la volonté politique, au sens noble du terme, de rendre acteurs des choix de la cité les usagers, habitants. !

Je trouve dangereux d’appeler de ces termes des démarches plus modestes, qui sont le minimum que l’on peut exiger de la démocratie représentative, dont sont redevables les élus.

 

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