conseil municipal mars 2006

Publié le par Alternatifs06 pays de Grasse

Marcelle Monzeglio
conseillère municipale
mars 2006


Monsieur le Maire, chers collègues,

Les deux délibérations qui viennent d’être présentées manquent parfois de transparence, et parfois de précisions.

Nous avons déjà relevé ces défauts dans le dossier ANRU présenté par le comité de pilotage (29/06/05).

Des formules comme  « gestion urbaine de proximité » paraissent très techniques, et restent à préciser quand à leur contenu.

Les actions prévues pour le quartier de la gare, sont qualifiés de restructuration ; il serait plus juste de parler de structuration, pour évoquer la situation d’un secteur qui a poussé au gré des projets de toutes sortes, sans coordination et vue d’ensemble. Un projet global devra tenir compte de l’existant, qui ne peut être effacé .

Tout projet qui comporte un aspect « participatif », se doit d’annoncer un calendrier clair, un cadre précis . Les habitants doivent pouvoir exprimer leurs besoins ; ils doivent également avoir des moyens et du temps pour cerner les nuisances, les manques, de leur quartier ; il est important que des idées d’aménagements, dans différents domaines (circulation piétonne, aire de jeux enfants et adolescents – nous pensons tous à l’aire de skate- des jardins, une salle permettant des rencontres, une vie associative) aient le temps de naître, et le pouvoir d’être pris en compte ; que le budget ne soit pas « bouclé » sans s’ouvrir à un véritable travail avec une population qui ait un pouvoir de décision (avec un cahier des charges, les contraintes budgétaires, mais des priorités qui peuvent évoluer).

Une concertation est essentielle pour « imaginer » des espaces , des lieux qui permettent aux personnes qui y vivent, y travaillent de « respirer ». La tâche est difficile, mais ne peut être une réussite qu’avec ce préalable.

Les professionnels devraient être là pour donner des indications, des avis et mettre en œuvre les priorités qui émergent, en prenant en considération les contraintes.

Si la concertation est conçue comme des temps d’information, sur un projet déjà lancé par des techniciens, sur lequel les habitants vont donner leurs impressions qui seront –ou ne seront pas- entendues, sous prétexte de coût, de problèmes d’espaces…il n’y aura qu’une démarche de pure forme.

Nous formulons donc une demande concernant ce volet du dossier :

une première concertation des populations concernées, sur les besoins et les orientations

un deuxième temps de consultation des « hommes de l’art »

un troisième temps de consultation des populations concernées, sur les projets

 

Quand à la volonté d’améliorer la mixité sociale, les questions ayant déjà été formulées, nous vous demandons de nouveau, de nous informer des moyens mis en œuvre ou de mettre en route une démarche détaillée, sous peine que cette volonté reste de pure forme. Le sujet est difficile et demande une volonté politique et la mise en place de mesures en terme de logement, d’éducation, d’aménagement de l’espace, mais surtout de concertation avec la population. La spontanéité, en la matière, aboutit en général aux « ghettos » riches ou pauvres, selon la configuration socio- économique de départ.

Ce sera donc notre deuxième demande, concernant ces deux délibérations que votent par ailleurs le groupe de la Gauche Unie.

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